Espagne: des manifestations sous contrôle

© REUTERS / Eloy AlonsoA man wearing a mask with a tape over the mouth holds up a sign during a protest against the Spanish government's new security law in Gijon, northern Spain, June 30, 2015
A man wearing a mask with a tape over the mouth holds up a sign during a protest against the Spanish government's new security law in Gijon, northern Spain, June 30, 2015 - Sputnik Afrique
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Une nouvelle "loi citoyenne de sécurité", qui a provoqué le mécontentement des défenseurs des droits de l’homme et des syndicats qui restreint, entre autres, le droit à manifester, est entrée en vigueur mercredi en Espagne.

La loi en question interdit notamment les manifestations devant le parlement et autres bâtiments officiels. Elle donne aussi plus de liberté aux agents de police. Ainsi, le refus de décliner son identité à un agent de police sera sanctionné d’une amende de 30.000 euros. Il est également interdit de prendre en photo un policier en service pendant une manifestation (600 euros d'amende). Les Espagnols devront payer 30.000 euros pour des "infractions graves" comme "menacer ou insulter un policier" ou "disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes". Une catégorie d’infractions "très graves" est également sur la liste: 600.000 euros pour avoir "filmé ou diffusé des images de policiers qui puissent menacer leur sécurité" ou "manifester sans préavis devant des institutions de l'Etat comme le Congrès des députés, le Sénat ou les grands tribunaux".

Les détracteurs de la loi ont vite rebaptisé cette loi, "loi bâillon", car d'après eux, désormais les citoyens ne pourront plus exprimer en publique des idées allant à l’encontre de celles de la classe politique dominante. Ils ne pourront même pas aller dans la rue pour protester contre cette nouvelle loi, la nouvelle législation l'interdisant.

La réaction

Pourtant, les Espagnols ne se sont pas laissés décourager et ont réagi sur cette loi avec humour. Pour dénoncer la nouvelle législation de sécurité intérieure, la plate-forme « Nous ne sommes pas un délit » a organisé la première manifestation au monde d’hologrammes, vendredi 10 avril, devant le Congrès des députés, à Madrid, rapporte Le Monde.


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