Le tribunal de grande instance de Nanterre a annulé jeudi la suspension de Jean-Marie Le Pen du Front national, et demande à ce qu'il retrouve son statut d'adhérent, rapporte la chaîne de télévision BFMTV.
"Jean-Marie peut, de nouveau, demain matin, recommencer à utiliser son bureau et tous les moyens qui étaient mis à sa disposition et siéger à tous les organes dont il fait partie", a annoncé avec "plaisir" son avocat Frédéric Joachim.
Et d'ajouter qu'à priori, Jean-Marie Le Pen était de retour.
Autrement dit, la justice française a annulé la décision du 4 mai du Bureau national du FN de suspendre Jean-Marie Le Pen, chef historique de l'extrême droite hexagonale, du parti Front national qu'il a cofondé et que dirige aujourd'hui sa fille Marine, avec laquelle il est en conflit ouvert. Le FN a toutefois décidé de faire appel de la décision.
Marine Le Pen a estimé que la position de son père sur les événements de la Seconde Guerre mondiale allait à l'encontre de la ligne du parti et a exigé sa destitution. Le 2 avril, M. Le Pen avait notamment minimisé le recours aux "chambres à gaz" par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. De plus, en début d'année, il avait qualifié d'immigré le premier ministre Manuel Valls, né en Espagne.
Jean-Marie Le Pen a fondé le Front national en 1972 et l'a dirigé jusqu'en 2011, date à laquelle sa fille a repris les rênes du parti. Il prône la réduction de l'immigration et la suspension de l'intégration européenne de la France. Marine Le Pen cherche à débarrasser le FN de l'image de parti raciste et antisémite pour attirer l'électorat.