Les sondages montrent que le patron du Parti socialiste portugais, Antonio Costa, a toutes les chances de remporter les élections d'octobre et de devenir le nouveau premier ministre, l'actuel gouvernement de centre droit devenant de moins en moins populaire, vu son attachement à la politique d'austérité.
M.Costa estime nécessaire d'en finir avec cette politique, mais rejette en même temps le scénario grec pour le Portugal, affirmant que la sortie de n'importe quel pays de la zone euro est inacceptable.
"Toute rupture dans la zone euro représente un grand risque. L'Europe est confrontée à une menace terroriste intérieure, elle a des voisins instables de l’autre côté de la Méditerranée et une crise ukrainienne à l’est. Aussi, avons-nous aujourd'hui plus que jamais besoin d'une Europe forte", a déclaré le leader des socialistes portugais dans une interview accordée au journal El País.
Quoi qu'il en soit, M.Costa ne précise pas comment il envisage d'en finir avec l'austérité drastique, se limitant à des propos plutôt vagues.
"Il faut renoncer à la confrontation de positions radicales au profit d'un dialogue constructif (…) L'absence de réussite des négociations entre Athènes et ses partenaires européens est une mauvaise nouvelle pour l'UE (…) et pour l'euro", constate l'homme politique.
Pour mieux comprendre comment M.Costa se propose de renoncer à l'austérité sans entrer en conflit avec Bruxelles, Sputnik a contacté l'éditorialiste du Journal I, Luís Menezes Leitão.
"Il espère sans doute que l'Europe va finalement se rendre, en remplaçant le régime d'austérité drastique par une politique de convergence économique", a supposé le journaliste.
Et d'ajouter qu'un tel scénario serait parfaitement irréalisable.
"Tout porte à croire par contre que les socialistes portugais auraient les mêmes difficultés que le parti grec Syriza lors des négociations avec les institutions européennes", a estimé M.Leitão.