La visite officielle de la présidente brésilienne Dilma Rouseff aux Etats-Unis peut être envisagée comme un nouveau tournant dans les relations entre Brasilia et Washington, qui revoit sa politique envers l'Amérique latine.
Effectivement, la visite de Mme Rousseff pourrait contribuer à l'élargissement de la coopération avec les Etats-Unis. Pourtant, le contexte commercial actuel n'est plus favorable pour l'économie du Brésil, estime l'expert.
"Nous continuons à vendre des produits à bas prix: du maïs, du soja, du coton, du jus d'orange, etc. Le prix de vente de minerai ferreux à Washington est ridicule", a précisé M.Cláudio Pitillo.
Selon le politologue, le Brésil devrait plutôt développer des relations avec les pays membres du Mercosur (Marché commun du Sud) et des BRICS, ainsi qu'avec l'Argentine qui est un pays voisin.
Le politologue a également exprimé son inquiétude quant à la possibilité que le concept selon lequel "ce qui est bien pour les Etats-Unis est bien pour le Brésil" soit réutilisé.
"La visite officielle de la présidente est une tentative d'attirer des investissements dans le pays afin de le faire sortir de la crise qu'il traverse actuellement. Nous savons que cette technique marche au début, mais nous savons aussi que par la suite, les revenus sont transférés à l'étranger pour être mis au service du siège social", a-t-il poursuivi.
Samedi 27 juin Dilma Rousseff est arrivée aux Etats-Unis pour une visite visant à consolider les liens économiques entre les deux pays, deux ans après le scandale des écoutes révélé par Edward Snowden. Des informations sur l'espionnage américain au Brésil rendues publiques en 2013 ont provoqué le refroidissement des relations américano-brésiliennes. La visite actuelle de la présidente du Brésil scelle donc la reprise de la coopération bilatérale entre les deux pays.