Taxis contre Uber: le combat ne fait que commencer!

© REUTERS / Stephane MaheTaxi
Taxi - Sputnik Afrique
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Le conseiller en Entreprises et Développement d'Affaires, Pierre André Fontaine, a commenté pour Sputnik le bras de fer qui continue entre les taxis et Uber.

La guerre menée par les groupements de taxis traditionnels contre Uber continue, avec maintenant les VTC comme alliés. Et oui, l'Alliance a de quoi surprendre. Elle vise le service de mise en relation payant de passagers et d'automobilistes, pour laquelle la société américaine a déjà été condamnée, mettant ainsi l'Etat français dans une très mauvaise posture. Tous présentent Uber comme un redoutable prédateur faisant de la concurrence déloyale à nos chers artisans taxis français étant surimposés et taxés à l'extrême, comme d'ailleurs toutes les entreprises françaises. Mais l'Etat et les politiques ont, semble-t-il, oublié que nous étions dans une globalisation des marchés…

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Alors qu'en est-il réellement? Il faut peut-être rappeler que la licence de taxi est censée être "gratuite" (sauf coût d'enregistrement comme toute activité en France auprès de la préfecture). Mais voilà l'Etat face au lobby des taxis, a accordé certains passes droits et a ainsi fermé les yeux sur certaines pratiques consistant à rendre impossible la création de nouvelles licences ce qui les a raréfié. Ainsi les taxis qui partent à la retraite ou qui ont envie d'arrêter, au lieu de rendre leurs licences, ont décidé de les vendre et comme toute offre de marché, la pénurie et le monopole font LE PRIX EXORBITANT des licences. Ainsi, nous avons des artisans très endettés et très imposés étant obligés de rembourser leurs licences face à Uber qui offre enfin les services et l'offre dont les consommateurs rêvaient depuis des décennies, mais en plus à des prix très bas, TROP BAS! Et au milieu l'Etat, un Etat qui aimerait voir les offres de taxis et l'ensemble du secteur se développer, mais aussi un Etat qui, conscient du problème, doit remettre tout ce secteur d'activité à plat, étant confronté à un Lobby qui n'admettra jamais de voir ses privilèges et son monopole être remis en question.

Un peu partout, ils tentent de faire interdire l'application qui les soumet à une rude concurrence. À Bruxelles, les tensions ont atteint un nouveau degré après l'arrivée de véhicules Uber à l'aéroport de Zaventem.

Et c'est là que l'attitude des groupements et syndicats de Taxis qui pointent Uber du doigt, est en réalité assez hypocrite. D'un point de vue légal, les chauffeurs Uber qui ne peuvent se voir octroyer une licence sont, eux, explicitement et spécifiquement appelés du fait de l'application, ce qui les autorise théoriquement à exercer. De plus, l'interdiction de charger en dehors de sa zone d'activité est levée.

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Notons aussi que les chauffeurs Uber eux-mêmes dénoncent la concurrence "déloyale" des chauffeurs UberPop! Etant tous des autoentrepreneurs, ils ont des charges à payer, ce qui justifie des tarifs de courses plus élevés… Oui, mais, comme les chauffeurs UberPop devront tous sans exception, à en croire le DG France, Thibaud Simphal, être au moins autoentrepreneurs d'ici la fin de l'année, un certain alignement des prix semble être inévitable… Mais cela témoigne de la complexité de l'affaire et du défi politique pour le gouvernement qui doit oser réformer et remettre à plat tout le secteur économique du transport de personnes.

Ainsi, nous assistons à un défi pour le gouvernement, un défi politique, économique et sociétal, car certes Uber ne semble pas respecter la législation et la réglementation, mais cela constitue un acte de concurrence déloyale et certainement un délit. Mais pour se défendre, Uber va certainement attaquer la profession sur ses privilèges et son monopole, la fameuse "licence", qui à la base, est délivrée gratuitement par l'Etat, qui en a toléré la revente, et dont l'utilité ne semble plus d'actualité. Tout cela démontre une opportunité commerciale considérable pour Uber, avec l'outil formidable qu'est Internet: un marché très juteux, d'autant plus que son offre et très attendue par des consommateurs qui sont demandeurs et ont besoin de l'offre et des services proposés par Uber!

On peut ainsi craindre que cela ne soit que le premier round et que le combat ne fasse que commencer!

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