Gilbert Collard, député RBM-FN du Gard, Secrétaire général du Rassemblement bleu marine, écrivain et avocat, fait part de son point de vue sur le sujet à Sputnik.
Il n’y a plus aucun doute que c’est un acte terroriste. Ce qui est inconcevable – c’est que le site n’était plus protégé et qu’on apprenne maintenant que la protection de ce site ainsi que d’autres sites va être renforcée. La portée symbolique de l’horreur est l’élément le plus grave. Un homme a eu la tête décapitée, c’est-à-dire qu’on voit en France ce que les images nous montrent d’habitude de Syrie ou de Lybie, régions où le terrorisme frappe. Cela veut dire qu’on va avoir, dans notre pays, les mêmes actions criminelles. C’est un signe très fort qui vient d’être lancé par des terroristes en face d’impuissance dans la mesure où le terroriste qui a été arrêté, bien que fiché en 2006, ne l’était plus. On se demande alors pour quelle raison ce fichage a été supprimé.
L’Etat islamique est impliqué dans cet acte, c’est sa signature horrible et criminelle et, en même temps, sanglante. Les têtes commencent à rouler sur le territoire français.
Le terrorisme maintenant devient une entreprise anonyme. On a affaire à des sous-araignées, à des individus qu’on peut côtoyer et qui ont appris la technique de dissimulation. Ce n’est pas par la surveillance technologique qu’on va arriver à les arrêter, mais par un travail sur le terrain. On est entré dans une phase très dangereuse, très périlleuse qui est l’artisanat terroriste. Daesh dispose d’individus complètement fanatisés qui sont des bombes sur lesquelles il suffit d’appuyer pour qu’elles explosent sans qu’on ait le moyen d’entendre le dictat.
L’affaire est liée à l’attentat contre Charlie Hebdo, la fusillade de Toulouse, le récent attentat à Besançon, même si les individus qui les commettent ne sont pas forcément reliés entre eux. Et il y en aura d’autres. Parce qu’on a laissé s’installer, faute d’avoir pris des mesures appropriées, une sorte de 5ième colonne, une espèce d’armée dissimulée dans le paysage français. On est en guerre. Tant qu’on n’aura pas compris que la guerre nous a été déclarée et qu’il faut réagir en fonction de cette déclaration de guerre, on n’arrivera pas à rétablir la paix dans le pays.