Le département d'Etat américain a publié jeudi son nouveau rapport sur l'état des droits de l'homme dans le monde qui critique, entre autres, la Chine, Sputnik a demandé à Tao Wenzhao, spécialiste chinois des relations Chine/Etats-Unis, de commenter ce document.
"Le thème des droits de l'homme assombrit depuis longtemps les relations sino-américaines. Il n'existe toutefois pas dans le monde de standards uniques dans ce domaine. Chaque peuple a son système de valeurs et ses propres traditions. Aucun Etat ne peut être considéré comme "défenseur universel des droits de l'homme" ni donner des leçons à d'autres pays. Telle est la position explicite de la Chine", a déclaré le chercheur.
Et de relever que tel n'était cependant pas l'avis des Américains, estimant que tout allait bien aux Etats-Unis.
"Aussi, se permettent-ils de publier ce genre de rapports +critiques+", a souligné M.Tao.
L'expert rappelle qu'au début des années 1990, époque de la présidence de Bill Clinton, tout juste après la fin de la "guerre froide", le problème des droits de l'homme dominait dans les relations entre Washington et Pékin.
"Les Américains ont alors espéré obliger ainsi la Chine à changer de politique, voire de régime, mais en vain. Comprenant qu'ils ne pouvaient pas arriver ainsi à leur objectif, ils ont formellement reconnu la nécessité d'un dialogue d'égal en égal. Pourtant, en réalité, Washington ne renonce toujours pas au statut de "défenseur universel des droits de l'homme" et ne cesse de publier des rapports +critiques+", a indiqué M.Tao.
Selon ce dernier, lesdits rapports omettent de parler des problèmes en matière des droits de l'homme aux Etats-Unis.
"Quoi qu'il en soit, de tels problèmes y sont nombreux, et la Chine a notamment publié aujourd'hui un rapport sur l'état des droits de l'homme aux Etats-Unis. Ce document porte sur des violations des droits de l'homme en Amérique, qu'il s'agisse des inégalités raciales ou des violences auxquelles se livrent les policiers dans l'exercice de leurs fonctions", a-t-il poursuivi.
Et de conclure que personne n'avait donné aux Américains le droit de se comporter de la sorte, et qu'il n'y avait ni loi ni norme du droit international qui les érigent en arbitre mondial du respect des droits de l'homme.