"Selon des sources médicales et des résidents dans la ville de Kobané, 120 civils ont été exécutés par l'EI dans leurs maisons, tués par les roquettes du groupe ou par ses tireurs embusqués", indique le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
A cela s'ajoutent 26 civils exécutés jeudi dans un village proche de Kobané. Des corps de civils, dont des femmes et des enfants, ont été retrouvés dans les maisons, beaucoup d'autres dans les rues.
L'assaut de Kobané a constitué une attaque surprise. Elle a révélé la nécessité d'un contrôle renforcé du territoire libéré des djihadistes et de la création de services spéciaux, dont Kobané est dépourvu. Selon le commandement du groupe Burkan al Firat, qui coordonne la lutte contre l'EI, l'attaque a été entreprise afin de stopper l'avancée des groupes d'autodéfense vers Raqqa, bastion de l'organisation djihadiste.
Kobané n'est pas la seule ville convoitée par Daech. Après plusieurs semaines de combats, les djihadistes ont gagné le contrôle de deux quartiers à Hassaké, situé dans le nord-est du pays. Les combattants de l'Etat islamique ont parallèlement lancé une offensive contre la ville de Deraa, dans le sud du pays. Ces attaques interviennent après une série de revers de l'EI contre l'armée gouvernementale syrienne et contre les forces kurdes. Elles constituent une tentative de reprendre l'initiative après avoir perdu du terrain face aux milices kurdes dans la province de Raqqa.