“Ça ne me choque absolument pas. Si la France le décidait – c’est la responsabilité du président de la République, du premier ministre et du ministre des Affaires étrangères – je ne verrai rien de choquant, dans la mesure où dans notre législation, nous avons introduit une protection des lanceurs d’alerte”, a expliqué la garde des Sceaux.
Edward Snowden, ancien employé de l’Agence centrale de renseignement (CIA) des États-Unis, se trouve actuellement en Russie, où il a reçu l’asile temporaire et un permis de séjour. En juin 2013, Snowden avait fourni au Washington Post et au Guardian des documents concernant la surveillance massive effectuée par les États-Unis et la Grande-Bretagne sur Internet. Il risque jusqu’à trente ans de prison aux Etats-Unis.
Julian Assange est le fondateur, rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks — un site web lanceur d'alerte publiant des documents confidentiels des autorités américaines. Julian Assange se trouve depuis plusieurs années sur le territoire de l’ambassade d’Equateur à Londres, le pays sud-américain lui ayant accordé l’asile politique. La justice britannique a ordonné d’extrader le fondateur de WikiLeaks vers la Suède, où il est accusé d'agressions sexuelles, ce qu'il nie. Ses avocats craignent son extradition vers les États-Unis, où il pourrait devoir répondre de la publication de documents confidentiels de la diplomatie américaine et de vidéos de l’armée.
Le 23 juin, Wikileaks a publié des documents révélant l'espionnage par la NSA de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que sur leurs entourages, entre 2006 et 2012. Suite au scandale des écoutes américaines, Obama a réitéré son "engagement ferme" contre tout espionnage de la France lors d'une conversation téléphonique avec François Hollande.