Le groupe BRICS a vu le jour au moment où l'avenir du système international formé après la Seconde Guerre mondiale a commencé à être remis en cause de plus en plus souvent, écrit Shashi Tharoor, membre du parlement indien et ancien secrétaire général adjoint de l'Onu, dans les colonnes du magazine Project Syndicate.
"Mais en insufflant cette idée, Poutine a montré qu'il voulait construire une plateforme mondiale alternative et faire progresser une vision du monde différente", affirme le responsable politique indien.
Selon lui, de nombreux observateurs ne s'attendaient pas à l'élargissement continu de la coopération au sein des BRICS, coopération qui a abouti à la mise en place d'une banque conjointe de développement. Tout ceci permet de considérer ce groupe comme une organisation international incontournable.
Cependant, estime M. Tharoor, les puissances occidentales ne céderont pas leur influence facilement.
D'après le parlementaire indien, les BRICS ont tous un point commun: ils sont exclus des domaines où ils croient avoir mérité d'être présents.
"Ce facteur peut paraître insuffisant pour mettre en place un système international crédible. Mais les apparences sont trompeuses, surtout compte tenu du fait que les BRICS ont l'intention de surclasser économiquement le G7 d'ici 2050", affirme l'analyste.
Le fait est que si les BRICS ne sont pas admis pour diriger le système mondial existant, ils finiront par créer leur propre système, conclut l'ex-secrétaire général adjoint de l'Onu.