Les participants au Groupe des plans nucléaires (NPG) pourraient se réunir au niveau ministériel en séance anticipée afin de discuter les récentes déclarations russes, ainsi que de changements éventuels dans la doctrine nucléaire, rapporte le journal The Guardian.
Le Groupe des plans nucléaires est un organe de haut niveau de l'Alliance pour les questions nucléaires. Les ministres de la Défense de tous les pays membres, à l'exception de la France, se réunissent à intervalles réguliers au sein du NPG pour examiner des questions politiques spécifiques liées aux forces nucléaires. La politique nucléaire de l'Alliance fait l'objet d'un suivi, et les décisions concernant sa modification ou son adaptation sont prises conjointement, en fonction des nouveaux développements.
La récente déclaration officielle de Vladimir Poutine sur le déploiement par la Russie de 40 nouveaux missiles nucléaires intercontinentaux a provoqué l'inquiétude des pays membres de l'Otan et a même été discutée dans le cadre de la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance à Bruxelles.
Selon le journal, les arsenaux nucléaires américains et russes ont diminué considérablement en quelques décennies et "personne dans l'Alliance ne pense au retour à l'époque où dominaient la course aux armements et la doctrine de la destruction mutuelle".
"Cependant, des fonctionnaires de l'Otan, des diplomates et des militaires sont de plus en plus inquiets que la doctrine nucléaire actuelle de l'Alliance reflète la mentalité de la décennie précédente où la Russie était considérée comme un partenaire potentiel. De leur avis, il est nécessaire de mettre cette stratégie à jour ", précise The Guardian.