Les pays de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont réclamé à l'Union européenne des réparations pour les injustices subies à l'époque de l'esclavage et du colonialisme, rapporte l'Agence de presse vénézuélienne (AVN).
L'initiative a été saluée par le président vénézuélien, Nicolas Maduro, qui a estimé que les revendications du CARICOM "méritaient d’être soutenues".
En 2013, les pays de la CARICOM ont établi une Commission pour les réparations en vue de préparer une requête pour les communautés indigènes et africaines de la région ayant subi des crimes tels que le "génocide", "l’esclavage", le "trafic d’êtres humains" et "l’apartheid".
Le document élaboré par la Commission accuse les gouvernements européens d'avoir "possédé et vendu des esclaves africains", "refusé tout dédommagement aux anciens esclaves" et d'avoir imposé à la région "cent ans d'apartheid" sans avoir jamais reconnu les faits ni présenté des excuses officielles.
La Commission a en outre établi une liste de dix points qui énumère les revendications des anciennes colonies, dont des "excuses formelles complètes", des réparations pour plus de "10 millions d'Africains enlevés de leurs maisons", ainsi que l'annulation des dettes des ex-colonies envers leurs conquérants.
Dans le même temps, le document réclame la mise en place d'un programme de développement pour les populations indigènes et leur "réhabilitation psychologique" ainsi que l'éradication de l'analphabétisme et "un transfert de technologies" aux anciennes colonies.