Des centaines de personnes sont descendues dans la rue à Athènes pour protester contre la politique d’austérité et exiger que le parti au pouvoir, Syriza, remplisse ses promesses électorales, rapporte mercredi la presse internationale.
People protest against gov't plans to avert default,#Athens #Greece June 23 pic.twitter.com/ogiegUW9qE
— ✌☮#BoycottIsrael☮✌ (@Chara_fc) 24 июня 2015
Organisé initialement par le Parti communiste, le meeting a pris une toute autre dimension après la publication des détails des propositions faites par le gouvernement grec aux créanciers internationaux, y compris sur la réforme des retraites. Quelque 70 cars ont convergé vers la capitale, en y déposant des personnes âgées souhaitant participer à l'action de protestation.
Les représentants de Syriza affirment que leurs propositions permettront d'épargner aux couches les plus démunies de la société le fardeau du remboursement de la dette et de faire en sorte que les plus riches paient. Pourtant, les personnes critiques envers le gouvernement estiment que le passage de la réduction des dépenses à l'augmentation des impôts signifiera en réalité que la crise coûtera plus aux simples Grecs.
De son côté, le Parti communiste dénonce un "accord contre le peuple" dans un pays profondément éprouvé par la crise.
Les avis des manifestants sur l'action du gouvernement d'Alexis Tsipras divergent, beaucoup la désapprouvent, en indiquant que le premier ministre ne tient pas toutes ses promesses. D'autres expriment toujours leurs soutien au gouvernement, tout en critiquant la position adoptée par les créanciers d'Athènes.
La dette de la Grèce envers la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI) s'élève à 240 milliards d'euros. L'ensemble de la dette extérieure du pays atteint 315 milliards d'euros, soit environ 180% du PIB.
Depuis 2010, cinq pays de la zone euro ont demandé une aide financière internationale. La Grèce, l'Irlande, le Portugal et Chypre ont obtenu des crédits de la troïka en échange de la mise en place d’une économie d’austérité et de réformes sous la supervision des créanciers.