La révélation des écoutes américaines des trois derniers Présidents de la République a surpris le grand public en France, comme cela avait été le cas en Allemagne avec la chancelière Merkel, espionnée elle aussi par Washington et qui avait très fermement réagi… tout en poursuivant les écoutes au profit de la NSA.
Les prises de position des différents partis politiques, justifiées sur le fond, restent purement à usage interne et le resteront.
En effet, les intérêts communs entre deux alliés historiques la France est le seul pays d'Europe occidentale qui n'a jamais été en guerre contre les États-Unis — l'emportent et l'emporteront sur la grogne passagère. Nul n'est dupe des déclarations apaisantes et des promesses vagues du Président Obama, nul n'ignore que les États ont des intérêts mais pas d'amis.
C'est donc en réalité un moment délicat des relations bilatérales mais en aucun un casus belli. Mais dans un pays qui n'a pas la culture du renseignement dans ses gènes, à l'inverse du monde anglo-saxon, cet épisode de mise à nu de la réalité est mal vécu par la classe dirigeante du secteur public qui s'exonère souvent des mesures banales de précaution.
Les liens croisés dans la lutte internationale contre le terrorisme ou contre les trafics de toutes natures impliquent une coopération au quotidien entre les services responsables. Cette coopération sera poursuivie évidemment.