En mai, la Chine a importé 3,92 millions de tonnes de pétrole de la Russie, soit l’équivalent de 927.000 barils par jour, écrit l'agence Bloomberg en se référant aux données des douanes chinoises. Selon l’OPEP, la Russie produit 10,54 millions de barils par jour.
“La Russie profite de ses bonnes relations avec la Chine pour augmenter les importations, et elle actuellement occupe la première place”, a indiqué Gao Jian, analyste de la société de conseil SCI International basée à Shandong.
Le rôle de Chine pour les exportateurs du pétrole va croissant à mesure que les États-Unis réduisent leurs importations, en misant sur la production de pétrole de schiste. D’après les prévisions de l’Agence internationale de l'énergie (AIE), la Chine consommera cette année plus de 11% du pétrole produit dans le monde.
Cependant, un des principaux producteurs de pétrole, l’Arabie saoudite, a vu chuter ses exportations sur le marché chinois jusqu’ à 3,05 millions de tonnes. Les experts pensent que le prix que l’Arabie saoudite propose à l’Asie n’est pas tout à fait attrayant. En outre, le royaume règle ses échanges avec la Chine en dollars. Selon Gordon Kwan, directeur régional des recherches sur le gaz et le pétrole de Nomura Holdings basé à Hong Kong, la Russie, qui règle ses livraisons à la Chine en yuan, continuera à battre les records d’exportations vers le géant asiatique. Si l’Arabie saoudite ne veut pas céder ses positions, elle aussi devra également passer à la devise chinoise.