"En prenant une position favorable à Poutine dans l'affaire ukrainienne, Valéry Giscard d'Estaing a pris tout le monde à contrepied", estime M. Hureaux dans les colonnes d’Atlantico.
Il rappelle qu'après sa rencontre avec Vladimir Poutine en mai 2015, l'ancien président français, généralement considéré comme un libéral proaméricain, a commencé à manifester des positions prorusses, notamment sur la Crimée et la crise ukrainienne.
VGE a souligné que les sanctions antirusses "ne sont pas dans l'intérêt de l'Europe, mais sont contraires au droit international".
"Les relations entre l'Europe et la Russie seraient meilleures si Bruxelles était réellement indépendant", a déclaré l'ancien président.
Notons que la position de M. d'Estaing est proche de celle de l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt, qui a fustigé la politique irresponsable de Bruxelles et a, dans une certaine mesure, soutenu la politique de Vladimir Poutine.
M. Hureaux affirme qu'en adoptant cette position audacieuse, Valéry Giscard d'Estaing "va dans le sens de l'opinion française éclairée, celle qui ne se laisse pas influencer par le matraquage anti-Poutine des médias, une opinion de plus en plus décalée par rapport à la position officielle de Hollande — et de la direction de l'UMP". Il explique que s’il n'y a pas longtemps, les partisans de la politique russe n'étaient pas nombreux, mais qu'actuellement "presque personne, en dehors de quelques intellectuels ne prend plus parti pour les Etats-Unis dans les affaires de l'Ukraine".
M. Hureaux finit par conclure: "il ne s'agit bien entendu pas d'être pro-ceci ou pro-cela. Il s'agit que notre diplomatie soit celle de nos intérêts et non pas des intérêts de quelqu'un d'autre".