La Russie en pleine mutation
"J'ai été pessimiste concernant la Russie durant 47 ans. Pourtant, ces dernières années, la Russie est en pleine mutation et j’ai, moi aussi, changé d'avis", a-t-il décaré, précisant qu'"investir dans le changement" peut "rapporter beaucoup d'argent".
Le marché russe est peut-être "le plus prometteur" pour les investisseurs, affirme le milliardaire américain dans son interview donnée dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
La banque des BRICS "peut changer le monde"
Rogers a également salué la création de la banque du développement des BRICS, qui, d'après le vice-ministre russe des Finances Sergueï Stortchak, sera lancée le 7 juillet 2015. D'après l'investisseur, la banque des cinq pays émergents "peut changer le monde".
"Vous savez, le monde a été soumis au pouvoir du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et d’autres organisations soumises aux USA, mais quand un seul grand acteur est responsable de tout, ce n'est pas intéressant. Désormais, nous aurons de la concurrence", a-t-il déclaré.
Un accord sur la création de la banque des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) a été signé le 15 juillet 2014 à Fortaleza, au Brésil. Selon les experts, cette banque sera l'une des plus importantes institutions chargées du financement de projets d’infrastructures dans les BRICS ainsi que dans les pays en voie de développement.
Les Etats-Unis fédèrent les autres pays contre eux
M. Rogers a également critiqué la politique économique menée par Washington, qui, selon lui, contribue au rapprochement d'autres pays, en premier lieu de la Russie et de la Chine.
"Je suppose aussi que même le Japon, en fin de compte, se rapprochera de la Russie, tout simplement parce qu'il en aura besoin. C'est là que se trouveront les voies de la communication et c'est là aussi que gisent les ressources naturelles", explique l'investisseur.
L'impasse du Partenariat transatlantique
Le milliardaire est également critique concernant le traité de libre-échange transatlantique en cours de négociation entre l'UE est les États-Unis.
"Malheureusement, pour des raisons inconnues, ils (États-Unis) ne dévoilent pas les détails du partenariat transatlantique. Les États-Unis sont censés être une démocratie ouverte et transparente, ils approuvent pourtant un projet de loi, mais n'expliquent pas à la population pour quoi ils votent et quel est le contenu de la loi", déplore Rogers.
En tant que citoyen américain, l’investisseur a dit trouver une telle situation "étrange et alarmante".