L'administration présidentielle a ainsi interdit au chef du SBU de quitter le pays: alors que ce dernier prévoyait une visite aux USA, il a été invité à se présenter au parquet pour s'expliquer au sujet de l'incendie d'une envergure sans précédent qui a frappé une base pétrolière près de Kiev. Nalivaïtchenko a promis de s'y rendre, mais seulement avec le soutien des forces d'élite du SBU.
Nalivaïtchenko a également critiqué le procureur général Viktor Chokine, qui entretiendrait des relations plus qu'amicales et de longue date avec le chef de l'État, selon les médias et les rumeurs. Il a également accusé l'un des adjoints de Chokine — Anatoli Danilenko — d'être copropriétaire avec lui du réseau de stations-services BRSM-nafta à travers des offshores et autres structures affiliées. Plus tôt, le chef du SBU avait également affirmé que l'ex-ministre de l'Énergie Edouard Stavitski en était également copropriétaire. Ces démarches, qui font de l'ombre à Porochenko, ne sont pas restées sans conséquences. L'administration présidentielle a de facto annulé la visite de Nalivaïtchenko aux USA, où il devait présenter au Congrès et aux politologues les nouvelles preuves de "l'agression russe" (sachant que le SBU reçoit la majeure partie de ces preuves de la CIA américaine). Au lieu de cela, le chef du Service de sécurité a été convoqué par le procureur général.