L'ambition de la Turquie de devenir un hub énergétique incontournable pour les pays d'Asie et d'Europe risque de devenir réalité dans un avenir proche avec la mise en œuvre du gazoduc Turkish Stream, projet conjoint d'Ankara et de Moscou qui provoque à présent le vif intérêt de Téhéran.
D'ici une semaine, le groupe gazier russe Gazprom et la compagnie turque Botas présenteront un plan conjoint de construction du gazoduc sous-marin russo-turc qui sera mis en service fin 2016, selon Gazprom.
Sa capacité devrait atteindre 63 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, dont 14 milliards seront absorbés par le marché turc et 49 milliards seront exportés en Europe. Le hub gazier sera mis en place à la frontière turco-grecque.
Récemment Azizollah Ramezani, directeur des affaires internationales de la Compagnie nationale du gaz iranien (NIGC), a déclaré que l'Iran souhaitait avoir accès au gazoduc Turkish Stream afin de livrer son gaz sur le marché européen. Selon lui, les gazoducs iraniens à destination de l'Europe pourraient être connectés à terme aux gazoducs russes, qui effectueront ensuite des livraisons de gaz conjointes.
En cas de réalisation de ces projets énergétiques, la Turquie confortera son statut de futur carrefour énergétique de l'Europe.