Les experts pensent que "son départ pourrait être dû à la dynamique négative dans la zone du conflit". Étant donné que, selon certains, le processus de mise en œuvre des accords de Minsk est dans l'impasse, Heidi Tagliavini risquait de se retrouver en position de médiateur — dont la mission est impossible par définition.
Selon Arkadi Moches, directeur du programme russe à l'Institut finlandais des relations internationales, la démission de Heidi Tagliavini présage indirectement une reprise des affrontements dans le Donbass, qui tirerait un trait sur les premiers résultats de Minsk 2 — l'accord de paix signé cet hiver dans la capitale biélorusse.
Les déclarations des dirigeants occidentaux réunis hier au sommet du G7 au château d'Elmau, en Bavière, confirment que la mise en œuvre des accords de Minsk rencontre de plus en plus de difficultés. Le premier ministre britannique David Cameron s'est prononcé en faveur du prolongement des sanctions contre la Russie, alors que le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont diffusé une déclaration commune à l'issue de leur entretien stipulant que "la durée des sanctions doit être clairement associée à l'accomplissement à part entière des accords de Minsk par la Russie et au respect de la souveraineté ukrainienne".