D'une part, ces pays assument le plus lourd fardeau de problèmes économiques. De l'autre, quelque influents qu'ils soient, ils ne parviennent pas à régler les questions européennes à leur avantage. Un exemple tout récent le confirme: la Banque centrale européenne a mis la cap sur l'atténuation quantitative malgré l'opposition résolue de la part de Berlin.
L'Allemagne et la France ont été dès la conception de l'idée d'intégration européenne parmi les fondateurs du groupe et ont joué le rôle de locomotive dans l'histoire de l'UE. Actuellement l'Allemagne est un poids lourd au sein de l'UE, un leader d'après plusieurs indices, en premier lieu économiques. La France, l'une des Quatre Grands, coopère activement dans l'espace d'intégration européenne. Qui plus est, la France et l'Allemagne se sont toujours prononcé pour une autonomie plus vaste de l'Europe sur l'échiquier international, notamment dans la politique extérieure et la sécurité.
Les approches divergent. L'Allemagne insiste plus que les autres sur la politique d'austérité et la France se montre disposée à une politique budgétaire plus souple, au programme d'atténuation quantitative appliquée maintenant par la Banque centrale européenne. Ces divergences subsistent mais elles ne sont pas essentielles.
Les événements de l'année dernière ont traduit le rôle clé dans la politique. L'évolution de la situation en Ukraine et le format des pourparlers de Minsk le confirment. L'Allemagne et la France sont les Européens les plus actifs qui aident l'Ukraine à régler le conflit intérieur sérieux. Dmitri Danilov estime:
La Grande-Bretagne qui joue elle aussi un rôle sérieux en Europe fait constamment part d'intention d'abandonner l'UE. Le tandem Paris-Berlin ressent sans doute l'influence de Londres et des autres eurosceptiques. Selon les experts, les « locomotives » devront déployer en perspective les efforts substantiels en Europe pour éviter des pertes sérieuses.
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