Sommet de l'OPEP: pas de décision attendue sur les quotas pétroliers

© AFP 2024 ALEXANDER KLEIN / FILEThe press conference room of the OPEC (Organization of the Petroleum Exporting Countries) is seen at the organization's headquarter on the eve of the 164th OPEC meeting in Vienna, Austria on December 3, 2013
The press conference room of the OPEC (Organization of the Petroleum Exporting Countries) is seen at the organization's headquarter on the eve of the 164th OPEC meeting in Vienna, Austria on December 3, 2013 - Sputnik Afrique
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L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a lancé hier à Vienne une série d'événements, dont le sommet des ministres du Pétrole vendredi sera le point culminant.

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Tout le monde s'attend à des décisions importantes comme en novembre 2014, mais les participants à la rencontre indiquent que le dialogue devrait cette fois se dérouler dans une ambiance tout à fait calme.

"Les pays du Golfe et les autres membres de l'OPEP sont d'accord de ne pas modifier les quotas, explique à Reuters un membre haut placé d'une délégation du Golfe. Personne n'a envie de déséquilibrer la situation. Le sommet devrait se dérouler dans une ambiance calme voire endormie". Le secrétaire général de l'organisation Abdallah Salem el-Badri est du même avis: d'après lui, le sommet devrait être court.

Si ces prévisions étaient exactes, le sommet de juin serait très différent de la rencontre précédente, en novembre 2014 à Vienne. A l'époque, on avait failli assister à un scandale retentissant quand le Venezuela et l'Iran avaient insisté sur la limitation de la production pétrolière pour faire remonter les prix, mais échoué à persuader les pays du Golfe menés par l'Arabie saoudite, leader officieux de l'organisation. D'après les experts, le Venezuela et l'Iran pourraient tenter de relancer le débat lors du nouveau sommet de Vienne. Leur situation économique ne s'étant pas améliorée ces six mois, les deux pays ne veulent pas accepter de prix bas du pétrole et exigent toujours une réduction des quotas.

Mais l'Arabie saoudite n'a pas non plus changé d'avis. Les Saoudiens avaient déjà insisté en novembre sur la conservation des volumes de production. Ainsi, Riyad a de fait déclaré une guerre de prix à l'Amérique qui, tout comme la Russie, est actuellement son concurrent principal sur le marché international.

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Le seul changement visible de la position saoudienne réside dans le fait que le pays ne veut plus envisager aucune réduction de l'extraction sans coopération avec des producteurs importants hors OPEP. Par exemple avec la Russie. Ce n'est pas par hasard si Alexandre Novak, ministre russe de l'Énergie, s'est entretenu hier avec ses homologues saoudien, iranien, vénézuélien et algérien, aussi bien que les chefs des géants pétroliers Exxon Mobil et Shell. Il est toutefois peu probable que ces démarches puissent influer sur le sommet de l'OPEP ou sur les prix du pétrole.

"Il ne faut pas attendre de décisions importantes de la rencontre des ministres du Pétrole, estime Mikhaïl Kroutikhine, analyste du marché des hydrocarbures. Pour le moment tout est très clair. Les mois à venir promettent d'être calmes sur les marchés pétroliers. Il ne faut pas non plus s'attendre à des changements brusques des prix du pétrole après le sommet. Je doute que la tendance change dans un avenir proche".

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