Le camp de migrants africains qui campaient boulevard de La Chapelle à Paris, entre les stations de métro Barbès et La Chapelle, dans le 18e arrondissement, a été démantelé mardi par la police, rapporte la presse locale.
Plus de 350 réfugiés du Soudan, de l'Erythrée, de la Somalie et de l'Egypte qui y habitaient depuis 2014 s’attendaient à être expulsés d’un jour à l’autre, l’arrêté d’expulsion avait été affiché en préfecture depuis samedi 30 mai.
Les policiers ont bouclé le périmètre aux alentours de 6 heures et ont procédé à l’évacuation du camp, mettant en avant, comme souvent dans ce genre de cas, l’insalubrité et les risques sanitaires.
"Le démantèlement de ce camp répond à une exigence en termes sanitaires", a notamment déclaré mardi matin sur France Info la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, a également fait état d’un "risque d’épidémie" pour justifier une évacuation rapide.
"Les femmes avec enfant relèvent de l’aide sociale à l’enfance de la ville, et les demandeurs d’asile des centres d’accueil", a déclaré le préfet, ajoutant que pour les autres, en transit ou ne voulant pas demander l’asile, "une mise à l’abri temporaire" serait proposée.
Parmi les personnes évacuées du camp, la moitié relève de la demande d’asile et certaines auraient même déjà le statut de réfugié.
Selon les observateurs, les solutions proposées ne sont que temporaires. Au moins deux cents personnes du camp seraient "en transit" vers d’autres pays, certains migrants seraient hébergés aux centres d’accueil de nuit pour personnes sans domicile fixe (SDF).
