Entre 2010 et 2015, la natalité en Allemagne était en moyenne de 8,2 enfants pour mille habitants: elle se place donc dernière le Japon, en bas du tableau depuis plusieurs années, qui a connu un taux de natalité de 8,4 enfants pour mille habitants ces cinq dernières années.
Déjà dans les années 1960-1970, les Allemandes donnaient naissance à 1,4 enfant en moyenne et depuis presque un demi-siècle ce coefficient n'a pas changé. A titre de comparaison, cet indice est de 2,0 en France et en Scandinavie, et légèrement inférieur au Royaume-Uni et aux USA. Ce chiffre est considéré comme suffisant par les démographes pour une simple reproduction de la population. Ce qui signifie pour l'Allemagne que chaque nouvelle génération d'Allemands est inférieure d'un tiers à la précédente.
Un faible taux de natalité peut provoquer de graves problèmes pour l'économie, notamment un déficit de la main d'œuvre, mais aussi une augmentation des salaires. Grâce à une faible natalité les travailleurs allemands pourraient devenir parmi les plus payés du monde. Cela affectera toutefois le coût de production des produits fabriqués en Allemagne et donc la compétitivité de l'économie allemande.
Le vieillissement de la population s'explique entre autres par la plus forte immigration que l'Allemagne a connue depuis vingt ans. Plus de 400 000 "immigrés permanents" sont arrivés en Allemagne en 2014 — 1,2 million de personnes sont entrées dans le pays et 800 000 l'ont quitté. Cette immigration (ou sa majeure partie) est de travail parce que l'âge moyen des arrivants avoisine 30 ans. Beaucoup d'entre eux sont très qualifiés — le taux d'immigrés avec un diplôme universitaire dépasse cet indice parmi les Allemands eux-mêmes.