La semaine de 40 heures, déjà du passé?

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Les cadres passent largement plus de 40 heures au travail chaque semaine, révèle un sondage de la société internationale Ernst&Young (EY) auprès de 9.699 employés titulaires dans huit pays différents.

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"Les questions étaient centrées sur le maintien d'un rythme de travail effréné dans les entreprises après la crise", explique Karyn Twaronite, chef du département pour la diversité socioculturelle et ethnique du personnel chez EY et responsable du sondage. Les employés de plusieurs compagnies ont déclaré à EY que leurs obligations de travail étaient plus nombreuses, alors même que leur salaire restait inchangé. Avec l'arrivée des smartphones et des logiciels informatiques permettant de travailler à distance, les employés ont commencé à configurer leur emploi du temps de manière plus souple. Cependant, cette introduction des nouvelles technologies a aussi conduit au fait que les gens travaillent désormais sept jours par semaine, note Karyn Twaronite.

En particulier, 58% des cadres supérieurs américains se plaignent de travailler plus de 40 heures par semaine et ils sont 61% dans ce cas à Mexico. A titre de comparaison: un peu plus d'un tiers des managers britanniques et moins d'un cinquième des responsables chinois a reconnu travailler moins de 40 heures par semaine. Dans l'ensemble, plus de 39% des personnes interrogées ont déclaré qu'au cours des cinq dernières années la durée de leur semaine de travail avait considérablement augmenté.

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Environ un tiers des employés éprouve des difficultés à concilier travail et vie privée. L'augmentation des heures de travail a surtout affecté les parents: 41% de cadres ayant des enfants se plaignent que leur journée de travail a augmenté en cinq ans. Tandis que leurs collègues sans enfants sont 37% à faire ce constat. Les mères qui travaillent se plaignent davantage des difficultés à cumuler la vie professionnelle et privée à cause des journées de travail plus longues. Les hommes et les employés sans enfants semblent moins touchés par le problème. 26% des parents âgés entre 18 et 32 ans (la "génération millénium") reconnaissent qu'après la naissance de leur enfant ils ont replongé complètement dans le travail. Parmi les représentants de la génération X précédente (les Américains âgés entre 33 et 48 ans) seulement 13% des parents faisaient ce choix. Parmi les "baby-boomeurs" — entre 49 et 67 ans — seulement 16% étaient prêts à se consacrer entièrement à leur carrière après la naissance des enfants.

D'après Karyn Twaronite, les résultats du sondage montrent que les jeunes employés ne s'imposent pas de choisir entre famille et carrière mais cherchent à "cumuler". "Les parents de la génération millénium sont très dévoués à leur travail", explique l'experte. Et d'ajouter: "Les représentants plus âgés de la génération millénium deviennent facilement cadres et endossent beaucoup de responsabilités".

L'étude a révélé qu'après la naissance d'un enfant seulement 9% des époux de la génération millénium avaient temporairement cessé de travailler.

Les employés des deux sexes et de tous les âges disent éprouver une hausse de tension au travail. A la question de savoir pourquoi il est devenu aussi difficile de cumuler vie familiale et vie professionnelle, certains ont mis en cause la stagnation des salaires, l'augmentation des dépenses et les contraintes plus nombreuses au travail. Les cadres américains reconnaissent dormir moins qu'avant, ne pas trouver de temps pour soi et être surchargé de responsabilités.

"Le sondage montre que les patrons devraient plus souvent songer au bien-être de leurs employés", explique Karyn Twaronite. "Malheureusement aujourd'hui il n'y a plus de périodes d'inactivité dans les compagnies, quand le personnel pourrait prendre une journée de repos ou s'occuper de ses affaires privées", explique-t-elle. Les employeurs qui proposent des emplois du temps flexibles existent déjà. Par exemple, certains autorisent les employés à partir plus tôt du travail, d'autres permettent de prendre des journées de repos le vendredi. Les employés eux-mêmes affirment que ce genre d'emploi du temps souple ne règle pas le problème. Pratiquement une personne interrogée sur dix reconnaît en avoir subi des conséquences négatives comme l'absence d'augmentation du salaire ou même le licenciement.

Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouvertes

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