Conformément au plan de l'Union européenne, l'Estonie doit héberger 1.064 réfugiés, le quota établi pour la Lettonie est de 737 migrants et la Lituanie devra accueillir 710 demandeurs d'asile arrivés auparavant en Grèce et en Italie.
"Ces quotas sont injustes et reposent sur des calculs erronés. Et bien que l'Estonie souhaite aider les victimes de la crise méditerranéenne, elle ne peut en aucun cas accepter autant de migrants. Les pays de l'Union européenne doivent décider eux-mêmes combien de migrants ils peuvent accueillir", a déclaré le premier ministre estonien, Taavi Roivas.
Le ministre de l'Intérieur du pays, Hanno Pevkur, est du même avis. "L'Estonie doit décider elle-même du nombre de migrants à accueillir", a-t-il martelé.
C'est l'ex-ministre estonienne des Affaires étrangères, Kristiina Ojuland, qui a été la plus catégorique, en écrivant sur son blog que l'arrivée dans le pays des gens du Sud représentait une "menace raciale".
"Au lieu d'accueillir les réfugiés, il faut lutter contre la migration de ces gens vers les pays de l'UE", a-t-elle souligné.
Quoi qu'il en soit, Mme Ojuland a demandé de ne pas la qualifier de raciste, tout en prévenant cependant que la "race blanche était en danger".
La Commission européenne prévoit de déplacer d'ici deux ans les 40.000 réfugiés arrivés en Grèce et en Italie vers d'autres pays européens. Elle propose d'établir des "quotas" de migrants à accueillir par pays selon différents critères, notamment le nombre d’habitants, le produit intérieur, le taux de chômage, le nombre de demandes d’asile déjà reçues et le nombre de réfugiés déjà accueillis au titre de la protection internationale.
Malgré les réticences de certains pays et l’hostilité affichée d’autres, la Commission européenne confirme sa volonté d’assurer une répartition de demandeurs d’asile. Aussi, a-t-elle présenté mercredi à Bruxelles son plan sur l'immigration prévoyant un accueil partagé des migrants sur l'ensemble du territoire européen.