«Il existe plusieurs initiatives qui seront sans doute formulées par la partie russe. Il est prévu, en particulier, de fonder l'Association énergétique des BRICS. Le groupe réunit des gros consommateurs et des gros fournisseurs de ressources énergétiques. Les consommateurs et les fournisseurs ont, de l'avis général, des intérêts opposés. Or, c'est une approche boiteuse. Il existe des domaines dans lesquels ils peuvent et devraient coopérer. Cela concerne les règles équitables au marché, la coopération, la stabilité. La Russie s'est toujours prononcée, en tant que gros fournisseur, pour les prix transparents et bien fondés et pour une large part stables plutôt que très élevés».
Les nouvelles institutions, notamment la Banque de combustibles de réserve permettront de contrôler les prix mondiaux du pétrole et, par conséquent, de prévenir l'écroulement du marché mondial. Ce danger rend perplexe depuis plusieurs mois. Cependant, il est peu probable que la nouvelle institution soit concurrente de l'OPEP. Il y aura dans le monde une nouvelle conception intégrée de sécurité énergétique.
Il est possible que la Banque de combustibles de réserve joue son rôle lors du règlement des problèmes au sein des BRICS: si un partenaire se heurte aux difficultés, les autres auront un mécanisme d'action nettement formulé. Cela empêchera en perspective d'utiliser les ressources énergétiques comme un élément de pression politique. Un commentaire du directeur de l'Institut Ho Chi Minh auprès de l'Université d'Etat de St Petersbourg Vladimir Kolotov:
«Il faut accumuler les ressources et éliminer les risques. Si nous y procédons en coopérant avec d'autres pays, le succès sera sensiblement plus probable».
Les experts n'excluent pas qu'après le succès dans le règlement des problèmes financiers et la fondation de la Nouvelle banque de développement et du pool de monnaies de réserve les BRICS mettent le cap sur la réalisation des tâches énergétiques ce qui donnera le feu vert à la récente initiative russe.