Durant sa campagne électorale et les premiers mois de sa présidence, Porochenko avait promis de mettre rapidement fin au conflit militaire dans le Donbass et de reprendre le contrôle de la région. Le nouveau président promettait également d'améliorer la vie des Ukrainiens et de concrétiser l'adhésion du pays à l'Union européenne.
Un an plus tard, l'économie ukrainienne s'effondre, le pays est au bord du défaut et le niveau de vie de la population a baissé.
Selon les derniers accords de Minsk du 12 février 2015, les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk devaient retourner au sein de l'Ukraine, mais seulement après avoir reçu de larges pouvoirs de la part de Kiev. Les autorités ne s'empressent pas de faire ce travail.
Certains experts et habitants pensent que Porochenko tarde à mettre un terme au conflit dans le Donbass parce que ce dernier lui permet de justifier l'absence de succès dans la construction étatique.
En 2015, le gouvernement ukrainien a déjà gelé l'augmentation des retraites et des salaires minimaux et a réduit le nombre de fonctionnaires (il est prévu de licencier 20% des fonctionnaires, soit environ 50 000 personnes). Le gouvernement a également décidé d'augmenter les tarifs des services communaux, d'ici la fin de l'année le prix du gaz augmentera de 280%, et de 66% pour le chauffage. Selon les estimations des experts, avec la nouvelle tarification les Ukrainiens dépenseront plus de la moitié de leur salaire pour les services communaux.
La seule promesse tenue par Porochenko est le développement de l'armée ukrainienne pour faire face aux républiques de Donetsk et Lougansk. En 2014, Kiev a fait passer les troupes de 130 000 à 232 000 hommes parce que l'Ukraine avait renoncé plus tôt au service militaire obligatoire. Cette augmentation d'urgence a été menée grâce à trois mobilisations partielles. Trois autres vagues de mobilisation sont prévues pour arriver à 250 000 hommes.
Aujourd'hui, on constate également un certain refroidissement dans les relations
entre l'Occident et Kiev.