La Russie, représentée par Polina Gagarina, a terminé en 2e position avec 303 points derrière la Suède (365 points). La chanteuse russe a obtenu 12 points de cinq pays (Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Estonie et Allemagne) et 10 points accordés par 11 pays (Australie, Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Lettonie, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie et France).
"Le concours a révélé qu'il n'y avait pas de sanctions mentales entre les pays, les continents et les nations. S'il y a une bonne musique et des artistes brillants, que ce soit la délicieuse Polina Gagarina ou l'amusante Conchita Wurst, ce sont la musique et l'humeur qui gagneront, et la politique n'a pas d'importance", a déclaré à RIA Novosti le vice-président de la commission législative du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) Konstantin Dobrynine.
Pour éviter les huées éventuelles visant la chanteuse russe en raison de la crise ukrainienne et de la loi interdisant la "propagande homosexuelle", le stade avait même été équipé d'un système réduisant le son émis par le public retransmis à l'antenne en cas de mécontentement.
Le représentant de l'Union européenne de radiodiffusion Dave Goodman a reconnu l'existence de problèmes liés à un vote politisé à l'Eurovision, mais il a souligné que les traditions musicales communes d'un groupe d'Etats ou les "votes par amitié" ne pourraient pas aider à gagner l'Eurovision.
Malgré tous les aspects politiques, Polina Gagarina faisait partie des favoris après sa prestation lors de la première demi-finale. Elle a devancé les chanteurs représentant l'Italie et l'Australie, qui étaient donnés deuxième et troisième par les bookmakers.
"Le succès de Polina Gagarina est la réponse la plus convaincante à toutes les questions relatives à "l'isolement" de la Russie, à l'attitude envers nous qui règne en Europe en général et dans certains pays en particulier (…). Les Européens ont voté et ont exprimé leur attitude non seulement envers la chanteuse, mais aussi envers le pays qu'elle représentait", a écrit sur Facebook le chef de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération Konstantin Kossatchev.