Après la fin mercredi des exercices anti-sous-marins Guardian Sea, la partie américaine a à plusieurs reprises demandé à Bangkok d'autoriser ses militaires à rester à Phuket et à utiliser l'aéroport insulaire pour mener des opérations de sauvetage des réfugiés Rohingyas en provenance de Birmanie.
Pourtant, les autorités thaïlandaises ont demandé à Washington de retirer ses avions et militaires de l'île d'ici vendredi prochain, indique le journal.
Selon le Bangkok Post, ce refus est lié à l'attitude négative des autorités militaires thaïlandaises face à l'ingérence permanente américaine dans les efforts déployés actuellement par la Thaïlande, la Malaisie et l'Indonésie en vue de résoudre la crise humanitaire régionale provoquée par l'afflux des réfugiés Rohingyas.
Les Rohingyas, qui vivent en Birmanie depuis de nombreuses années, sont toutefois considérés par le gouvernement comme des apatrides et n'ont aucun droit. Selon les Nations unies, il s'agit de l'une des minorités plus persécutées au monde.
En trois ans, 120.000 d'entre eux, sur un total de 1,3 million, ont quitté la Birmanie, notamment par la mer, et le Bangladesh, pour s'installer dans les pays musulmans de la région. D'après l'agence de l'Onu pour les réfugiés, près de 25.000 Rohingyas et Bangladais ont pris la mer clandestinement durant les trois premiers mois de l’année, soit deux fois plus qu'au premier trimestre 2014.
Vendredi, les Etats-Unis ont appelé la Birmanie à accorder la citoyenneté aux Rohingyas, pour mettre fin à l'exode.