"Nous prendrons ces décisions […] compte tenu de nos intérêts nationaux", a indiqué le chef du gouvernement avant de rappeler qu'il s'agissait d'une mesure adoptée en réponse aux sanctions occidentales.
Selon lui, l'embargo alimentaire a permis à la Russie "d'augmenter substantiellement son potentiel intérieur".
"La substitution aux importations dont on parle aujourd'hui si souvent a réellement eu lieu. Mieux, même en cas de levée de ces mesures restrictives, et cela se produira tôt ou tard, nous ne pourrons et ne devrons pas revenir à la situation qui existait avant leur introduction", a conclu Dmitri Medvedev.
Suite à la crise en Ukraine, les Etats-Unis et l'Europe ont adopté en 2014 et au début de 2015 plusieurs trains de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe. La Russie a riposté en août dernier en frappant d'embargo plusieurs groupes de denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, les fruits et les légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège. Moscou a annoncé qu'il mettrait en place sa propre production de denrées visées par l'embargo ou recherchait d'autres fournisseurs afin de remplacer les importations occidentales.