Le Belgian-Russian Business Club a engagé récemment à la résidence de l'ambassadeur de Belgique conjointement avec la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise en Russie une rencontre avec Boris Titov, délégué du président de Russie aux droits des entrepreneurs. Titov a répondu aux questions des hommes d'affaires liées aux lois dans le business, aux perspectives de son développement dans notre pays. Le président du Belgian-Russian Business Club l'entrepreneur expérimenté Johan Vanderplaetse parle de la rencontre avec Boris Titov:
Johan Vanderplaetse: On a souvent des rencontres avec le Belgian-Russian Business Club. Cette fois c'était ensemble avec la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise en Russie et c'était à la résidence de l'ambassadeur. On a invité Mr. Boris Titov, qui est le représentant spécial du président Poutine pour la protection des droits des hommes d'affaires. С'était très intéressant, il y avait 70 entrepreneurs belges. Mr. Titov nous a expliqué, ce que fait son département du ombudsman. Avant ses explications ont avaient un peu l'impression, que c'était une structure assez petite et même faible, mais en fait il nous a expliqué d'une manière très impressionnante, ce que fait son département pour protéger les droits des hommes d'affaires en Russie. En fait il y a quelques 200 gens, qui travaillent avec Mr.Titov. Il nous a présenté ce qu'il fait pour faciliter les affaires ici, pour faire des contacts et liens. C'était fascinant et après il y a comme toujours une session des questions et réponses. Il y avait beaucoup de questions des hommes d'affaires belges, surtout en ce qui concerne le climat d'investissements. Il y avait même un consensus, que si pour les grandes entreprises il n'y a vraiment pas tellement beaucoup de problèmes insurmontables en Russie, c'est beaucoup plus compliqué pour les PME russes ou belges, qui veulent commencer à faire les affaires ici en Russie, et là Mr. Titov nous a aussi expliqué, ce que fait son département pour faciliter les affaires.
Sputnik: On parle souvent des barrières administratives, surtout pour les petites et moyennes entreprises.
Johan Vanderplaetse: En fait il y a deux barrières, qui sont très importantes ici. C'est d'abord la corruption, mais aussi la bureaucratie. Je gère aussi les affaires d'une société américaine multinationale Emerson. Les affaires qu'on a en Russie, c'est à peu près les mêmes, qu'on fait en Allemagne ou en Wallonie, mais en Allemagne on n'a que deux juristes dans notre département juridique. En Russie on emploie une quinzaine et on sait très bien, que pour n'importe quoi il faut avoir un document, il faut signer des papiers, il faut avoir des licences et des permis, mais une grande multinationale comme la nôtre, on a les moyens d'engager des dizaines de juristes. S'il s'agit d'une petite société belge, qui veut commencer ses affaires ici, c'est effrayant. De ces thèmes là on a parlé aussi beaucoup, en ce qui concerne les initiatives que le gouvernement prend pour faciliter la vie des entrepreneurs.
Sputnik: Je suppose qu'il s'agissait aussi de la défense des investissements étrangers.
Johan Vanderplaetse: Tout à fait. En fait la législation est assez bonne, mais le grand problème ce sont les cours. Là aussi il y a des tendances positives, mais le chemin est encore très long. Il y a bien sûr des exemples positifs. Si on passe à l'ombudsman avec une question pour n'importe quel ministère, chaque ministère a l'obligation de répondre à l'ombudsman dans un délai de seulement deux semaines. Cela facilite beaucoup la communication avec les autorités. Mr. Titov a parlé aussi de l'amnesty des milliers des hommes d'affaires, qui étaient emprisonnés pour des violations dites «formelles», et là aussi son département a eu un grand succès. Je pense que toutes ces initiatives sont positives et nécessaires pour le pays.
Sputnik: Quels sont d'après vous les avantages et les inconvénients de faire du business en Russie
Johan Vanderplaetse: C'est une bonne question. Le marché est là. On dit maintenant que c'est peut être un peu plus difficile du point de vue économique, mais la consommation reste. Je pense que les russes apprécient beaucoup la qualité et sont prêts à payer un prémium sur le prix pour obtenir des biens de qualité. Une chose est beaucoup plus important maintenant qu'à l'époque, c'est bien sûr d'investir et de produire ici localement. Je pense que tous les hommes d'affaires, qui font leurs affaires ici, sont convaincus que le marché restera et peut être dans un ou deux ans ça recommencera à développer.
C'était la première fois qu'on a organisé cette rencontre avec la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise, et c'est un grand succès.
Sputnik: Et il reste toujours l'intérêt des entrepreneurs belges envers la Russie et le marché russe.
Johan Vanderplaetse: Cela reste bien sûr. Il y a quelques mois Lion et Zara ont ouvert deux petits magasins à Moscou. Il y a d'autres investissements qui prennent lieu, alors l'histoire continue.