Arrivé jeudi à Moscou, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a rencontré le président russe Vladimir Poutine. Les deux hommes ont évoqué relations russo-irakiennes dans les domaines militaire, commercial et culturel, en mettant l'accent sur la lutte antiterroriste.
"La Russie a une grande expérience d'organisation de la lutte dans les situations de ce genre, surtout quand il s'agit de groupements qui utilisent des blindés et des explosifs comme l'EI", a déclaré M.al-Abadi.
Selon lui, Moscou partagera donc ses pratiques en matière de lutte contre le terrorisme avec Bagdad. Les deux parties ont également évoqué la question de l'échange d'informations entre les services de renseignement.
L'EI, organisation terroriste particulièrement cruelle, a proclamé en juillet 2014 un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Le groupe, qui compterait près de 30.000 combattants selon la CIA, continue son offensive, qui a déjà coûté la vie à des milliers de civils et fait des centaines de milliers de réfugiés.
Le 15 mai, l'EI s'est emparé du principal complexe gouvernemental de Ramadi, s'assurant ainsi le contrôle quasi-total de la capitale de la province irakienne sunnite d'Al-Anbar. La chute éventuelle de Ramadi, à 100 kilomètres de Bagdad, constituerait un revers majeur pour le gouvernement irakien, qui avait promis la reconquête d'Al-Anbar. Il y a quelques jours, le vice-gouverneur de la province d'al-Anbar, Faleh al-Issawi, a annoncé que les djihadistes de l'EI avaient exécuté 503 civils à Ramadi.