La Chine est profondément préoccupée par les déclarations américaines concernant l’envoi possible de navires de guerre à proximité des îles Spratleys, situées dans une zone contestée en mer de Chine du Sud, a déclaré le 13 mai la porte-parole officielle de la diplomatie chinoise Hua Chunying.
La diplomate, citée par Reuters, a appelé la partie américaine à fournir des éclaircissements concernant cette situation. Selon Hua Chunying, Pékin a toujours été favorable au principe de libre-navigation, ce qui ne signifie toutefois pas qu’un Etat étranger ait le droit de faire irruption dans les eaux territoriales ou l’espace aérien d’un autre pays.
Auparavant, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a demandé à ses collaborateurs d’examiner toutes les options pour "assurer la liberté de navigation", notamment l’envoi de navires militaires dans une zone située à 22 km des Spratleys, la limite des eaux territoriales.
Le Wall Street Journal estime que si la Maison blanche donne son feu vert, cela constituera un nouveau signal exprimant l’hostilité de Washington face aux prétentions territoriales de la Chine sur l’archipel, situé dans une zone stratégique recelant de riches ressources. Selon le Los Angeles Times, les appels à des mesures musclées face à la Chine émanant des cercles militaires américains pourraient mener Washington et Pékin à la confrontation.
L’archipel de mer de Chine méridionale est revendiqué par six pays: le sultanat de Brunei, la Chine, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et le Vietnam. Des images satellites montrent que la Chine a effectué depuis mars 2014 des travaux sur sept sites des Spratleys, où elle construit notamment une piste d’aérodrome.