Selon le journal, le nouveau gouvernement de Kiev utilise aujourd'hui plusieurs stratégies afin de réduire sa dépendance envers la Russie: il s'agit notamment de l'accord d'association avec l'Union européenne, des emprunts occidentaux de plusieurs milliards de dollars et des lois dites « anticommunistes ».
En dépit des tendances antirusses qui gagnent du terrain en Ukraine, Igor Tchesniakov, le PDG du constructeur automobile Progress (Berditchev; ouest), cherche à augmenter les ventes via le marché russe.
« D'un côté, il s'agit de notre ennemi. Mais le commerce se poursuit (…). En Europe, on ne nous attend pas, personne n'a besoin de nous. Nous essayons d'accéder au marché européen, mais notre présence y est minimale, et la situation ne change pas», indique l'entrepreneur.
Dans le même temps, le volume général des ventes des sociétés ukrainiennes en Russie diminue toujours. Cela concerne également les petites et les grandes entreprises du pays. Ainsi, une des principales aciéries du pays, qui fait partie du groupe sidérurgique ArcerolMittal, a suspendu le quasi-ensemble de son commerce avec la Russie.
Selon les données citées par le journal, le conflit dans le Donbass a provoqué une chute de 61,3% des exportations ukrainiennes envers la Russie, tandis que les exportations destinées à l'UE se sont contractées d'un tiers au premier trimestre de 2015. Le PIB national a pour sa part diminué de 17,6%, et le volume de la production industrielle a chuté de 20% au cours de la même période.