L'Otan a mené ses plus importants exercices de lutte anti-sous-marine Dynamic Mongoose en mer du Nord, près des côtes ouest de la Norvège, dans un contexte d'"activité militaire russe accrue" dans le nord de l'Europe, rapportent les médias.
Selon le scénario des exercices tenus du 4 au 14 mai, les navires de l'Alliance devaient retrouver et détruire un sous-marin ennemi dont le rôle a été confié au sous-marin allemand U33.
Les manœuvres Dynamic Mongoose 2015 ont impliqué quatre sous-marins, une quinzaine de navires de surface, deux avions de patrouille maritime fournis par la France et l'Allemagne, ainsi que près de 5.000 militaires. L'Alliance a également utilisé des robots sous-marins ressemblant à des torpilles qui ont balayé le fond de la mer.
D'après la chaîne de télévision BBC, certaines missions se sont révélées assez difficiles pour les marins de l'Alliance et notamment pour les forces armées britanniques pendant ces exercices. Les Britanniques déplorent notamment l'absence d'avions de patrouille maritime nationaux. Selon la BBC, Londres a dû demander à plusieurs reprises que ses alliés de l'Otan envoient des avions de patrouille maritime lorsqu'il y avait des informations sur la présence de submersibles près des eaux britanniques.
Ces derniers temps, plusieurs pays européens dont l'Ecosse, la Suède et la Finlande ont affirmé avoir repéré des sous-marins étrangers au large de leurs côtes. Selon des pêcheurs et des militaires de ces pays, il s'agirait de sous-marins russes.
En octobre 2014, la Marine suédoise a lancé une opération de recherche d'un sous-marin fantôme, identifié comme russe par opinion, au large de Stockholm. La plus grande opération de renseignement suédoise depuis la Guerre froide a coûté près de 20 millions de couronnes (2,1 millions d'euros), mais les recherches n'ont rien donné. A la mi-avril, la Marine suédoise a reconnu que l'engin mystérieux qu'elle a traqué à l'automne 2014 au large de Stockholm n'était un fait qu'un bateau technique suédois.