Selon le magazine, la date de la visite de M. Kerry à Sotchi n'a pas été choisie au hasard. Le refus des dirigeants occidentaux de se rendre à Moscou pour célébrer la Victoire sur le nazisme et les lenteurs dans la mise en œuvre des projets énergétiques en Chine et en Turquie ont poussé la Maison Blanche à supposer que Vladimir Poutine serait prêt à conclure des compromis sur certains dossiers internationaux.
Or, "les événements de la première décade de mai ont réduit ces espoirs à néant", constate The National Interest.
Enfin, selon les statistiques publiées ces dernières semaines, les sanctions et la chute des prix des hydrocarbures n'ont pas causé à l'économie russe un préjudice aussi grave que celui envisagé au début, souligne le magazine.
Tous ces facteurs ont fait en sorte que le président Poutine a accepté de rencontrer le secrétaire d'Etat américain, mais pas de faire des concessions, estime The National Interest.
Cependant, souligne-t-il, malgré les pressions qu'elle subit de la part du Congrès, l'administration d'Obama ne cherche pas à aggraver le conflit ni à y engager les Etats-Unis.
Quoi qu'il en soit, les négociations de Sotchi ont montré que chacune des parties connaît désormais mieux les positions de l'autre, conclut The National Interest.