Forte du soutien chinois, la Russie ne s'empresse pas d'accepter les initiatives US

© AFP 2024 JOSHUA ROBERTS US Secretary of State John Kerry (2nd R) meets with Russia's President Vladimir Putin (2nd L) at the presidential residence Bocharov Ruchey in Sochi
US Secretary of State John Kerry (2nd R) meets with Russia's President Vladimir Putin (2nd L) at the presidential residence Bocharov Ruchey in Sochi - Sputnik Afrique
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Malgré les attentes de Washington, la Russie n'est pas isolée sur la scène internationale, et les sanctions n'ont pas affaibli l'économie russe dans la mesure souhaitée par la Maison Blanche, constate le magazine américain The National Interest.

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Rencontre Poutine-Kerry à Sotchi: Kiev fulmine
Lors des négociations à Sotchi entre le président Vladimir Poutine et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le dirigeant russe ne s'est pas empressé d'accepter les "initiatives" de Washington, car il savait que le rapprochement avec Pékin allégerait l'effet des sanctions occidentales pour Moscou, écrit The National Interest

Selon le magazine, la date de la visite de M. Kerry à Sotchi n'a pas été choisie au hasard. Le refus des dirigeants occidentaux de se rendre à Moscou pour célébrer la Victoire sur le nazisme et les lenteurs dans la mise en œuvre des projets énergétiques en Chine et en Turquie ont poussé la Maison Blanche à supposer que Vladimir Poutine serait prêt à conclure des compromis sur certains dossiers internationaux.

Or, "les événements de la première décade de mai ont réduit ces espoirs à néant", constate The National Interest. 

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Nouveau "redémarrage" en perspective entre Moscou et Washington?
Premièrement, des progrès ont été réalisés dans la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream. Mieux, la Russie s'est fixé l'objectif ambitieux d'organiser en deux ans les exportations de gaz vers l'Europe en contournant l'Ukraine. Deuxièmement, les commémorations du 9 mai ont réuni à Moscou suffisamment de chefs d'Etats clés pour affirmer que la Russie n'est pas isolée. Il s'agit en premier lieu de Xi Jinping, "nouveau partenaire de Poutine sur la scène internationale".

Enfin, selon les statistiques publiées ces dernières semaines, les sanctions et la chute des prix des hydrocarbures n'ont pas causé à l'économie russe un préjudice aussi grave que celui envisagé au début, souligne le magazine.

Tous ces facteurs ont fait en sorte que le président Poutine a accepté de rencontrer le secrétaire d'Etat américain, mais pas de faire des concessions, estime The National Interest.

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La Russie se dit prête à une coopération égale avec les Etats-Unis
Moscou cherche à obtenir que Kiev considère les républiques autoproclamées du Donbass comme des partenaires légitimes aux négociations sur l'avenir de l'Ukraine, dont l'organisation constitutionnelle et la politique extérieure du pays. Les gouvernements occidentaux ne sont pas prêts à approuver cette position, constate le magazine.

Cependant, souligne-t-il, malgré les pressions qu'elle subit de la part du Congrès, l'administration d'Obama ne cherche pas à aggraver le conflit ni à y engager les Etats-Unis.

Quoi qu'il en soit, les négociations de Sotchi ont montré que chacune des parties connaît désormais mieux les positions de l'autre, conclut The National Interest.

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