Le roi Salmane d'Arabie saoudite a trouvé mieux à faire que de participer à un sommet de travail. Il a donc envoyé à sa place le prince héritier Mohamed ben Nayef et son adjoint, le prince Mohamed ben Salmane. Sachant que Riyad a prévenu Washington de l'arrivée du prince héritier seulement deux jours après la confirmation officielle par la Maison blanche de la participation au sommet du roi Salmane.
Les Saoudiens ont expliqué cette absence par la "période mal choisie" du sommet. Le roi doit en effet suivre le cessez-le-feu de cinq jours au Yémen et assister à l'ouverture du Centre d'aide humanitaire Salmane. Au final pour diverses raisons, y compris de santé, aucun monarque du Golfe n'est venu en Amérique.
Contrairement à la presse américaine, la Maison blanche a annoncé que le refus du roi saoudien et d'autres monarques arabes n'était pas perçu par l'administration présidentielle comme une offense.
De plus, les liens économiques se sont également détériorés ces derniers temps entre les USA et l'Arabie saoudite. La production pétrolière saoudienne augmente depuis deux mois consécutifs et a enregistré un record depuis trente ans en avril. Le mois dernier, les producteurs saoudiens ont ajouté 13 700 barils par jour aux exploitations de mars pour arriver à une production de 10,308 millions de barils, selon les informations soumises par Riyad au secrétariat de l'Opep à Vienne. Le cours pétrolier a perdu plus de 50% par rapport à l'an dernier, ce qui a particulièrement affecté les producteurs américains d'huile de schiste. Cependant, bien que les tarifs aient continué de diminuer en début d'année, la situation a changé aujourd'hui. Le cours pétrolier a augmenté en mars et avril d'environ 40%.