"L'erreur de notre président fut à la fois diplomatique, morale et stratégique", souligne l'auteur.
Et d'expliquer que, diplomatiquement, le président français s'était montré discourtois à l'égard de son homologue russe Vladimir Poutine, qui s'était bel et bien rendu à son invitation de participer aux célébrations du Débarquement allié de Normandie.
Lors du défilé militaire du 9 mai, le président chinois Xi Jinping se trouvait à droite de Vladimir Poutine. M.Xi a déclaré par la suite que ces célébrations avaient "propulsé le partenariat stratégique entre Moscou et Pékin" à un niveau beaucoup plus élevé. Le journaliste doute qu'un tel déplacement de la Russie vers l'Asie soit dans l'intérêt de Paris.
Le journaliste rappelle que des centaines de personnes, y compris des observateurs militaires russes, ont été tuées à l'époque, et se demande si, par exemple, l'artillerie serbe aurait pilonné Pristina, en tuant dix soldats américains, si l'Otan était restée, les bras croisés.
Et de conclure qu'avant de donner des leçons aux autres, l'Occident ferait mieux de se regarder bien lui-même dans un miroir.