Le président a rendu hommage aux prisonniers de guerre soviétiques, et souligné que l'Allemagne se souvenait de "l'un des plus grands crimes de cette guerre", à savoir "la mort de plus de la moitié des 5,3 millions de soldats faits prisonniers par les Allemands entre 1941 et 1945". "Ils mouraient dans la souffrance de maladies, de la faim, ils se faisaient tuer", déclare le président. Et d'ajouter: "Tandis que seulement environ 3% des prisonniers des États occidentaux sont morts, les Russes, les Ukrainiens, les Kirghizes, les Géorgiens, les Ouzbeks, les Turkmènes et d'autres nations de l'ex-URSS mouraient par centaines de milliers dans les camps allemands". Contrairement à la guerre sur le Front de l'Ouest, la guerre à l'Est "était pensée depuis le début par le régime nazi comme une guerre idéologique, une guerre pour détruire et exterminer", souligne le chef de l'État.
L'idée centrale de l'allocution de Gauck, d'après l'auteur, est le manque d'attention portée à la mémoire des soldats soviétiques morts dans des camps de concentration.
En RDA, précise le chef de l'État, on accordait bien plus d'importance à la mémoire du peuple fraternel soviétique héroïque. "Cependant, l'emphase héroïque venant d'en-haut ne laissait pas de place à la compassion pour ceux qui n'étaient pas considérés comme des vainqueurs brillants, mais comme des victimes privées de tous les droits en tant que prisonniers de l'Allemagne", souligne Joachim Gauck.