La tournée du président chinois dans l'espace postsoviétique commencera jeudi par une visite d'un jour au Kazakhstan qui sera, comme l'a déjà annoncé Pékin, un "signe de soutien politique" au président réélu Noursoultan Nazarbaev. Puis Xi Jinping se rendra à Moscou pour y passer trois jours, avant de se rendre à Minsk pour une visite de deux jours.
"Nous assistons à des tentatives de former le fameux G2, dont parlaient dans les années 2000 certains politologues américains. Ils ont eu tort sur un seul point — ce n'est pas Washington mais Moscou qui devient le partenaire de Pékin dans le G2", explique Alexandre Lomanov de l'Institut de l'Extrême-Orient affilié à l'Académie des sciences de Russie. L'expert note que Moscou a parfaitement conscience du fait que son voisin, qui était autrefois en retard, sera la première économie mondiale dans dix ans. De plus, la réticence formelle de la Chine à créer des alliances militaires avec qui que ce soit remédie aux craintes de Moscou concernant l'apparition d'un second bloc de l'Otan sur ses frontières Est, cette fois sous l'égide de la Chine.