Selon M. Morell, les autorités américaines ont sérieusement sous-estimé les potentialités d'Al-Qaïda dans le contexte de l'instabilité politique au Proche-Orient, ainsi que la faculté de cette organisation à renforcer ses positions dans la région depuis le meurtre d'Oussama ben Laden.
"Nous avons tenté d'expliquer aux autorités américaines que cette explosion de la révolte populaire nuirait à al-Qaïda", estime Michael Morell. Cependant, au lieu de cela, "le printemps arabe a constitué une aubaine pour les extrémistes islamiques aussi bien au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Du point de vue de la lutte contre le terrorisme, le printemps arabe a tourné à l'hiver", écrit le Washington Post, citant l'ex-directeur adjoint de la CIA.
Michael Morell retrace ses 30 ans de carrière dans le renseignement. Il évoque des épisodes tels que le "printemps arabe" de 2010, les opérations antiterroristes menées depuis 2001, l'élimination d'Oussama ben Laden et les révélations d'Edward Snowden.
Selon le Washington Post, il s'agit de la critique la plus virulente émise ces derniers temps contre la CIA.