De plus en plus de Canadiens au sein de l’État islamique

© AFP 2024 Ahmed DeebRebel fighters from the Islamic Front, Syria's largest rebel coalition, hold a position on July 13, 2014 during clashes with militants of the Islamic State (IS), formerly known as the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL)
Rebel fighters from the Islamic Front, Syria's largest rebel coalition, hold a position on July 13, 2014 during clashes with militants of the Islamic State (IS), formerly known as the Islamic State in Iraq and the Levant (ISIL) - Sputnik Afrique
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Le média canadien La Presse poursuit son enquête sur la participation de Canadiens aux opérations de l'organisation terroriste État islamique (EI).

Plus de 25 Canadiens sont partis en Irak et en Syrie ces quatre derniers mois pour rejoindre les rangs de l'EI, selon le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), rapporte La Presse. En octobre déjà, les services de renseignement canadiens disaient connaître "environ 145 cas de voyages de Canadiens à l'étranger pour combattre au sein des forces terroristes… dont 50 se sont retrouvés en Irak et en Syrie". Michel Coulombe, chef du SCRS, vient de rendre publiques ces données.

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Il a reconnu devant le Comité sénatorial de la défense et de la sécurité nationale que le "chiffre total était en lente progression, avec une augmentation du nombre de visites en Irak et en Syrie". Il a ajouté que ces "trois-quatre derniers mois a été constatée une augmentation de 50% du nombre d'individus partant en Irak et en Syrie".

L'intervention du chef des renseignements canadiens intervient alors que le Comité sénatorial de la défense et de la sécurité nationale révise le projet de loi sur la lutte antiterroriste, connu comme "projet C-51". Michel Coulombe a témoigné devant les sénateurs pour tenter de dissiper certaines craintes concernant ce texte, notamment en ce qui concerne les nouveaux pouvoirs qui seront octroyés aux renseignements canadiens — qui impliquent la possibilité de prendre des mesures actives pour contrer les menaces à la sécurité nationale. Jusque-là, les mains des renseignements nationaux étaient "liées par le recueil d'informations".

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Ce n'est pas la première apparition du numéro 1 des renseignements canadiens devant les sénateurs concernant les débats autour du projet de loi. Comme l'a déclaré Michel Coulombe, "cette loi ne fera pas des renseignements une police secrète". Il insiste sur le fait que les renseignements "respectent les lois du pays et les droits de l'homme". Quant à la critique de l'absence de mécanismes de surveillance du SCRS et des potentiels abus de ses nouveaux pouvoirs dans son activité, Michel Coulombe déclare que "le personnel du SCRS a toujours cherché à remplir son devoir et à tout faire pour que le Canada et les Canadiens soient en sécurité… tout en respectant les lois canadiennes et les valeurs de la société".

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