La Russie versera 10 millions d'euros supplémentaires au Fonds international pour le sarcophage de Tchernobyl en 2016-2017, a annoncé lundi le gouvernement russe.
"Un arrêté du gouvernement prévoit de verser une somme supplémentaire de 10 millions d'euros (5 millions d'euros par an) en 2016 et 2017 au fonds pour le sarcophage de Tchernobyl", lit-on dans un communiqué.
Géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), le Fonds international pour le sarcophage de Tchernobyl réunit 28 pays donateurs depuis 1997. Le premier sarcophage qui protège le réacteur N°4 de la centrale de Tchernobyl depuis l'accident de 1986, arrivera en fin de durée de vie en 2016.
Le gouvernement russe a précisé que Moscou respecte ses obligations internationales concernant la construction de la nouvelle enceinte de confinement à Tchernobyl.
Un parlementaire ukrainien, Nikolaï Tomenkov, a annoncé jeudi dernier sur Facebook que les pays donateurs et la BERD débloqueraient 530,5 millions d'euros pour la construction de la nouvelle enceinte de confinement à Tchernobyl. Il a ajouté que plusieurs pays avaient ajourné le paiement de leurs cotisations.
Les travaux de construction de la nouvelle enceinte de confinement se déroulent en Ukraine depuis le 26 avril 2012. Le maître d'œuvre du projet est la coentreprise NOVARKA, détenue à parts égales par les sociétés françaises VINCI Construction Grands Projets et Bouygues Travaux Publics. Initialement prévue pour 2015, la fin du chantier a été repoussée à novembre 2017 faute de financement. L'Ukraine traverse actuellement une grave crise politique et économique, mais le président Piotr Porochenko a promis de sécuriser le réacteur accidenté malgré la situation difficile en Ukraine.
L'explosion qui a complètement détruit le 4e réacteur de la centrale de Tchernobyl s'est produite dans la nuit du 25 au 26 avril 1986, provoquant la contamination radioactive d'une zone de 160.000 km² dans le nord de l'Ukraine (50.000 km² dans 12 régions), l'ouest de la Russie (près de 60.000 km², 2,6 millions d'habitants) et le sud-est de la Biélorussie (46.500 km², 23% de la superficie du pays).
La catastrophe de Tchernobyl a été classée au niveau 7, soit le plus élevé de l'échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques (INES). Elle était considérée comme le plus grave accident nucléaire de l'histoire jusqu'à ce que la catastrophe de la centrale japonaise de Fukushima obtienne le même niveau de gravité.
