Les Allemands n'avaient même pas eu le temps de comprendre ce qui s'était passé que les flammes les entouraient. Pendant encore quelques mois les services de renseignements allemands ont rapporté l'utilisation par les Russes d'un obusier automatique multitube et de munitions interdites par les conventions internationales contenant du phosphore blanc.
Pendant toute la guerre, les LRM sont restés secrets, en cas de risque de capture, le commandant de batterie devait les détruire. C'est pourquoi pour chaque véhicule on distribuait 40 kg de TNT avec une mèche et une boîte d'allumettes, denrée rare en temps de guerre, emballées dans deux… préservatifs pour protéger les allumettes de l'humidité.
On ignore qui a baptisé le LRM "Katioucha". Peut-être est-ce lié à la chanson homonyme de Blanter et d'Issakovski, ou à l'indice K hérité par le BM-13 (nom officiel de la Katioucha) de l'usine Komintern qui le fabriquait. Les Allemands surnommaient la Katioucha "les orgues de Staline".