Les secrets de la Katioucha, arme soviétique légendaire

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On continue d'appeler "Katioucha" les roquettes palestiniennes envoyées de temps à autre contre Israël. Ce lance-roquettes multiple a été utilisé pour la première fois le 14 juillet 1941 contre la gare soviètique d'Orcha occupée par les nazis.

Les Allemands n'avaient même pas eu le temps de comprendre ce qui s'était passé que les flammes les entouraient. Pendant encore quelques mois les services de renseignements allemands ont rapporté l'utilisation par les Russes d'un obusier automatique multitube et de munitions interdites par les conventions internationales contenant du phosphore blanc.

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Lance-roquettes soviétique Katioucha
Le célèbre académicien soviétique Gueorgui Arbatov, américaniste, a servi pendant la guerre dans le régiment de mortier de la Garde, au sein de la Réserve du Commandement central: "En réalité, les ogives contenaient un explosif conventionnel. L'effet inédit était obtenu grâce au tir de roquettes multiples — la loi d'additivité des impulsions. Mais il fallait se rapprocher de 3-4 km pour que les roquettes tombent de manière groupée. Si les véhicules ne quittaient pas la position de tir immédiatement après l'attaque, la batterie pouvait être détruite par l'artillerie allemande. Les chimistes militaires avaient bien demandé d'élaborer la Katioucha. Avant la guerre, les roquettes semblaient être un moyen parfait pour attaquer une cible avec des produits toxiques. Un tir de trois camions suffisait pour créer une zone morte d'une superficie de 12 ha, ce qui remplaçait le tir de 150 obusiers. Heureusement, cette expérience n'a jamais été sollicitée".

© Sputnik . Igor Zarembo / Accéder à la base multimédiaLRM Katioucha lors des préparations pour la Parade de la Victoire dans la région de Kaliningrad (Archives)
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LRM Katioucha lors des préparations pour la Parade de la Victoire dans la région de Kaliningrad (Archives)

Pendant toute la guerre, les LRM sont restés secrets, en cas de risque de capture, le commandant de batterie devait les détruire. C'est pourquoi pour chaque véhicule on distribuait 40 kg de TNT avec une mèche et une boîte d'allumettes, denrée rare en temps de guerre, emballées dans deux… préservatifs pour protéger les allumettes de l'humidité.

On ignore qui a baptisé le LRM "Katioucha". Peut-être est-ce lié à la chanson homonyme de Blanter et d'Issakovski, ou à l'indice K hérité par le BM-13 (nom officiel de la Katioucha) de l'usine Komintern qui le fabriquait. Les Allemands surnommaient la Katioucha "les orgues de Staline".

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