Le nouvel accord a été rendu possible par les réformes de juillet 2014, quand le cabinet de Shinzo Abe a élargi les pouvoirs d'autodéfense en modifiant la notion d'autodéfense collective permettant aux forces japonaises d'agir en dehors du pays non seulement pour remplir des tâches logistiques, mais aussi pour protéger les intérêts des alliés proches. Les experts notent que tout accroissement de la puissance militaire du Japon irait à l'encontre de la Constitution, adoptée il y a 70 ans après la Seconde Guerre mondiale.
John Kerry a résolument soutenu son allié du Pacifique en déclarant que les USA reconnaîtraient le contrôle des îles Senkaku (Diaoyutai) contestées au profit des Japonais. Ce litige perdure depuis plus de vingt ans — il a déjà provoqué le rappel d'ambassadeurs et des pogroms antijaponais en Chine. Une alliance militaire étroite entre Tokyo et Washington permet de dissuader la Chine de régler le litige par la force. La défense antiaérienne chinoise peut déjà contrôler le ciel au-dessus des îles Senkaku et Pékin a déjà envoyé à plusieurs reprises des navires de reconnaissance et d'escorte dans les eaux considérées comme territoriales par le Japon.