Parmi les personnes exécutées figurent deux Australiens, quatre Nigérians, un Brésilien et un Indonésien, condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue. Aupravant, le gouvernement de Djakarta a rejeté les appels insistants à la clémence de la communauté internationale.
Le Français Serge Atlaoui, également condamné à mort, a obtenu un sursis il y a plusieurs jours et se trouve toujours dans le couloir de la mort. Condamné en 2005, Serge Atlaoui, âgé de 51 ans, a été retiré au dernier moment de la liste des exécutions imminentes, les autorités invoquant une procédure en cours.
La diplomatie française met tout en œuvre pour sauver Serge Atlaoui, qui clame son innocence. Mardi, la Cour suprême indonésienne a rejeté son ultime recours. L'épouse de Serge Atlaoui a lancé un appel au président indonésien, Joko Widodo: "En votre âme et conscience, ne l'exécutez pas".
Le procureur général d'Indonésie Muhammad Prasetyo a justifié les exécutions, déclarant que son pays était confronté à une "guerre contre les horribles crimes liés à la drogue", qui menacent selon lui "la survie de la nation".
L'Indonésie est l'un des pays qui applique la législation la plus stricte au monde en matière de stupéfiants. Le pays se déclare en "état d'urgence" avec quatre millions de toxicomanes pour une population de 212 millions de personnes. Le trafic de drogue y est puni aussi sévèrement que les pires assassinats ou attentats.