La cérémonie funéraire a eu lieu dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides à Paris, en présence de responsables français, des représentants du ministère de la Défense, des organisations d'anciens combattants et du public de la capitale. La délégation russe, présente à la cérémonie, était dirigée par le ministre de la Culture Vladimir Medinski.
C'est l'évêque Nestor, qui dirige le diocèse de Chersonèse de l'Église orthodoxe russe, qui a conduit ce service commémoratif dans la cathédrale principale de l'armée française. Après la cérémonie, la Garde républicaine française a porté le cercueil avec les dépouilles du grand-duc à travers la cour d'honneur des Invalides — honneur habituellement rendu aux maréchaux de France.
La décision de transporter les restes du grand-duc de la France vers la Russie a été prise à la demande de sa famille immédiate — ses arrière-petits-neveux les princes Nikolaï Romanovitch et Dmitri Romanovitch. Cette demande avait été adressée l'année dernière au Président de la Douma d'État, Sergueï Narychkine, et a été entendue. En décembre dernier le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a signé un décret sur la création d'un groupe de travail interministériel qui a organisé les événements nécessaires et a mené des négociations avec les autorités françaises.
On voyait en lui un prétendant au trône russe, mais le grand-duc n'avait pas de telles revendications. Il croyait que la question de la monarchie ne devait pas être résolue à l'étranger, mais "par le peuple russe sur sa terre natale". À la fin des années 1920, en raison de sa santé défaillante, il a déménagé avec son épouse dans le Sud de la France à Antibes, avant de subitement décéder en janvier 1929. Nicolas Nikolaïevitch a été enterré dans la crypte de l'église orthodoxe de Saint-Michel Archange située à Cannes, une ville balnéaire de la Côte d'Azur.
"Le fait que la cérémonie funéraire ait eu lieu aux Invalides, où se trouve le tombeau de Napoléon et où sont enterrés les généraux français illustres, est sans aucune doute un signe de la reconnaissance particulière de la France envers le grand-duc et envers la Russie qui était son allié dans les deux guerres mondiales, a déclaré l'Ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov, dans son interview à Rossiïskaïa Gazeta. Au début de la Première guerre mondiale, lorsque les troupes allemandes étaient aux portes de Paris, le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch a lancé une offensive en Prusse orientale, ce qui a forcé le commandement allemand à transférer deux corps d'armée à l'Est, sauvant ainsi la capitale française. Les Français, tout comme nous, ne doivent pas l'oublier.
Elles seront inhumées le 30 avril dans la chapelle de la Transfiguration sur le territoire du Сimetière militaire des héros de la Première guerre mondiale à Moscou. Ainsi sera réalisé le dernier vœu du grand-duc d'être enterré dans son pays natal à côté de ses soldats.