Des islamistes radicaux non affiliés à l'État islamique — les extrémistes du Front al-Nosra, d'Ahrar al-Sham et d'autres groupes armés — en collaboration avec certaines unités de l'Armée syrienne libre (ASL) y sont parvenus en s'alliant sous le nom de Jaish al-Fatah. La prise de Jisr al-Choghour ouvre aux rebelles la voie vers la province de Lattaquié — l'un des bastions du gouvernement syrien.
La fracture est flagrante: après la confrontation, l'opposition armée noue aujourd'hui des alliances et accroît rapidement son potentiel militaire. Les experts constatent notamment l'utilisation de nouvelles armes, en particulier des missiles antichar guidés ont permis à l'ASL de combattre efficacement les blindés syriens.
Après la réduction de l'aide aux forces anti-Assad "modérées", les djihadistes passent au premier plan dans la confrontation contre le président syrien, ce qui alarme les experts. Selon eux, si les derniers bastions du président syrien tombaient, les islamistes sunnites pourraient entamer une élimination sommaire des anciens dirigeants du régime.