Selon les analystes américains, le récent accord énergétique entre Moscou et Ankara sur la construction d'un pipeline baptisé Turkish Stream, ainsi qu'une triple augmentation en perspective du commerce entre la Russie et la Turquie y ont joué leur rôle, et la Turquie n'a pas soutenu la position de l'Otan sur l'"agression russe".
Par ailleurs, Ankara a refusé d'adhérer aux sanctions occidentales contre la Russie, préférant resserrer ses liens énergétiques et de commerce avec Moscou.
Sputnik rappelle pour sa part les divergences entre les Etats-Unis et la Turquie concernant la lutte contre l'Etat islamique.
"Malgré les relations américano-turques solides, les dernières démarches d'Ankara montrent que la Turquie ne pouvait plus rester le même allié qu'autrefois", dit le rapport du BPC.
Et de conclure que tout portait à croire que Washington devrait chercher un nouvel allié et partenaire stratégique dans cette partie du monde.
En contrepartie, Moscou a décidé de construire un gazoduc qui relierait la Russie à la Turquie également par le fond de la mer Noire. D'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce pipeline baptisé Turkish Stream doit aboutir à la frontière turco-grecque pour alimenter un hub gazier dont la construction est également prévue.
Le nouveau gazoduc sera opérationnel à partir de décembre 2016.